Il a annoncé la disparition prochaine d'Israël et des États-Unis : Ahmadinejad irrite l’Occident

Se basant sur la croyance chiite que “l'imam Mahdi, douzième successeur du Prophète(QSSSL), selon les chiites, allait bientôt revenir sur Terre pour sauver le monde”, le président iranien n’a pas hésité à affirmer qu'Israël et “la puissance satanique américaine” allaient bientôt disparaître.

Mahmoud Ahmadinejad persiste et signe. “La période de la disparition de la puissance satanique américaine et le compte à rebours de l'empire de la puissance et de l'argent ont commencé”, a-t-il déclaré lundi à Téhéran au cours d'un discours devant des invités étrangers venus pour le 19e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l'imam Khomeiny, avant son voyage à Rome pour participer au sommet de la FAO.
Il a dit à ses hôtes : “Sachez que le régime sioniste avec 60 ans de crime, de violation et de pillage est arrivé à sa fin et disparaîtra bientôt de la scène.” Il a argumenté par la croyance chiite au sujet de l’imam Mahdi, dont il a annoncé le prochain retour sur terre, en ajoutant : “Avec la venue du sauveur et de ses compagnons notamment Jésus Christ, le règne de la tyrannie prendra bientôt fin dans le monde.”
Pour rappel, Ahmadinejad a plusieurs fois suscité des protestations internationales en répétant depuis son élection en 2005 qu'Israël était voué à disparaître, qualifiant l'État hébreu de “cadavre puant” et de “rat mort”. Il avait notamment affirmé qu'Israël devait être “rayé de la carte”. Cela étant, les chiites, qui représentent plus de 10% de la population musulmane dans le monde et sont majoritaires en Iran et en Irak, croient que leur douzième imam, qu'ils considèrent comme le vrai successeur du Prophète Mohammed (QSSSL), doit revenir sur terre pour y établir paix et justice. Ils considèrent en outre Jésus Christ comme un des compagnons de l'imam Mahdi.
Hier, dans la capitale italienne, le président iranien a estimé que l’Europe a subi les “plus grands dommages” du sionisme “aussi bien économiques que politiques”. Selon lui : “Les peuples européens ont subi les plus grands dommages des sionistes et, aujourd'hui, le poids de ce régime artificiel, aussi bien politique qu'économique, est sur les épaules de l'Europe.”
En signe de protestation contre ces critiques, le président de la Chambre des députés italiens, Gianfranco Fini, l'un des plus proches alliés de Silvio Berlusconi, a annulé hier la rencontre prévue le
9 juin avec l'ambassadeur iranien à Rome. “Suite aux déclarations sur l'État d'Israël faites hier par le président” Ahmadinejad, M. Fini “a annulé la rencontre avec l'ambassadeur iranien, Abolfazl Zohrevand, prévue pour le lundi
9 juin”, indique un bref communiqué de la Chambre des députés italien.
Les États-Unis n’ont pas manqué de critiquer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour ses nouvelles déclarations incendiaires concernant Israël, l'accusant de “total mépris”.
En effet, Dana Perino, la porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré lors d’une conférence de presse : “Malheureusement, ils sont dirigés par un leader qui a un total mépris pour leurs pensées, leurs sentiments, leurs désirs, leur liberté, leur justice, leur démocratie.” Elle s’est interrogée sur les nouvelles déclarations incendiaires du chef de l’État iranien en déclarant : “C'est le type de rhétorique qui ne sert qu'à isoler encore plus le peuple iranien.”
Avant de conclure : “Nous allons le laisser dire, être outrancier s'il en a envie, et l'ignorer.”

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