4e édition du colloque national sur le rite malékite : Sur le chemin de l'imam de Médine

Dans le cadre de la 9e semaine nationale du Saint Coran, la 4e édition du colloque national sur le rite malékite s’est ouverte, hier, au niveau de la maison de la culture de Aïn-Defla ville. Le thème principal de cette présente édition est «le rite malékite, après l’étape de sa fondation».
Etudiants des instituts islamiques, des zaouïas, chercheurs et universitaires, des différentes universités du pays, débattront deux jours durant de ce rite, majoritairement suivi dans les pays du Maghreb, qui se distingue, par rapport aux autres rites, par une ouverture et une souplesse dans sa pratique et son approche des questions religieuses. Une caractéristique qui lui a permis d’avoir une capacité de rénovation et une grande facilité d’adaptation avec les mutations sociales.
Le fondateur de ce rite, l’imam Malek Ibn Ans, a saisi l’importance de cette ouverture et de cette souplesse en son temps déjà, une époque marquée par de profonds bouleversements avec l’expansion de l’islam, l’émergence de nombreux courants de pensées religieuses et politiques et les conflits nés de la course au leadership pour la succession entre les califats.
Par ailleurs, il y avait nécessité de répondre aux multiples questionnements sur la pratique religieuse, le comportement social et autres aspects de la vie quotidienne des différents peuples ayant embrassé l’islam comme religion, cette nécessité se faisait de plus en plus pressante.
L’imam d’El-Médina El Mounawara, l’imam Malek est né en 93, après l’Hégire. Sa vie traversa ainsi le califat des Omeyyades et celui des Abbassides. Son arrière-grand-père, Abou Amir Ibn Amr, était un des compagnons du Prophète Mohamed (QSSSL), son grand-père Malik Ibn Amir a, sous l’autorité de Omar Ibn El-Khatab, que Dieu l’agrée, procédé au recueil et à la compilation des hadiths du Prophète (QSSSL).
L’imam Malek s’inspirait du Saint Coran, du hadith et de la sunna pour tout acte de jurisprudence, de fetwa. Il exigeait cependant que l’exégète dispose d’une maîtrise parfaite de la langue arabe. Concernant le hadith, il s’assurait au préalable de son authenticité et de la conformité de sa narration. L’imam prenait tout son temps pour promulguer une fetwa. L’œuvre phare qu’il a léguée, El-Mouwatta est une compilation sur la sunna et des fatawis.
El Moujahid