Le Canard enchaîné l’a révélé hier : L’étrange télégramme «confidentiel» de Bajolet

L’hebdomadaire français, Le Canard enchaîné, a rapporté, hier, une information sulfureuse sur la situation politique en Algérie...

Ce journal satirique révèle, en effet, qu’un récent télégramme estampillé «confidentiel diplomatie» envoyé par l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, tirait la sonnette d’alarme sur un soi-disant retour en grâce des islamistes radicaux en Algérie.


Le Canard Enchaîné, du reste connu pour ses nombreux scoops, a rapporté dans son édition d’hier, l’existence d’un document classé «confidentiel diplomatie» qui aurait été transmis par l’Ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, à l’Elysée et au Quai d’Orsay. Ce rapport (?) du diplomate s’inquiète d’une montée, récemment, de l’islamisme radical «parmi les milieux dirigeants de l’Etat algérien». Mais en quoi, en effet, cette prétendue percée des islamistes en Algérie pourrait-elle gêner les intérêts de la France pour justifier cet alarmisme? Ceci, d’autant plus que la France n’avait pas trouvé à redire de la fameuse victoire du FIS en 1992. On s’en souvient, la France mitterrandienne avait même négocié avec le FIS triomphant pour assurer ses intérêts en appelant «au choix du peuple». Pis encore, François Mitterrand avait tout fait pour organiser une «conférence internationale sur l’Algérie» qui devait légitimer le régime islamiste du FIS. Aujourd’hui, la doctrine de l’Hexagone a changé et Sarkozy ne souhaite pas un «régime taliban en Algérie». Le «scoop» du Canard enchaîné fait suite à l’annonce de la prochaine nomination de Bernard Bajolet à l’Elysée en qualité de coordinateur des services de renseignements de l’Hexagone, une sorte de «Monsieur Renseignement» de Sarkozy. Et de suggérer que ce «précieux» télégramme aurait été pour beaucoup dans la promotion de Bajolet. Le journal satirique laisse entendre également que les renseignements envoyés dans ce télégramme «confidentiel diplomatie» auraient été obtenus par l’ambassadeur auprès des services secrets algériens, histoire de faire accréditer la thèse de la remontée en puissance des islamistes. Mais alors question: Qui sont ces dirigeants du régime algérien si convaincus -selon le Canard- des thèses islamistes radicales et que les autorités ont laissé travailler tranquillement? Le raisonnement paraît invraisemblable, à moins que les Français ne se soient enfin rendu compte qu’un parti islamiste dit modéré -le MSP- est au pouvoir depuis plus de dix années. Auquel cas, le télégramme «confidentiel» relève plutôt du secret de polichinelle...
La Voix de l'Oranie

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